Le BIM en rénovation : passer de l’âge de pierre, à l’ère numérique

Passage quasi obligé pour le neuf et les marchés publics, le BIM s’invite petit à petit pour la rénovation énergétique des bâtiments avec des intérêts d’usage variés mais conséquents, pour tous les acteurs, maîtres d’ouvrage ou gestionnaires de patrimoine, maîtres d’œuvre, occupants et exploitants.

« Le scanning laser peut être extrêmement précis et est le reflet de la réalité actuelle du bâtiment » le point de vue de Faro, fabricant de scanner 3D

« Les relevés au scanner-laser que nous effectuons permettent d’enregistrer plus de données que nécessaire en général. Cela peut être intéressant en cas d’apparition d’autres besoins concernant le site, par exemple si l’on souhaite effectuer plus tard une rénovation lourde d’une partie du bâtiment ou bien des changements importants ou encore une visite virtuelle au niveau de certains équipements actifs de chauffage ou climatisation », illustre Ange-Lucien Guidicelli.

Le choix d’un scanner est essentiellement fonction de sa portée et de son niveau de précision, les scanners les plus précis ont une précision de l’ordre de ± 1 mm. Ensuite, il suffit de positionner le scanner aux bons endroits pour voir les différents éléments et de multiplier les positions de scans pour quadriller le site.

« D’autres critères interviennent comme la maniabilité : un scanner compact va permettre un travail rapide, avec une cadence d’acquisition élevée (de 500 000 à 1 million de points par seconde) permettant de faire un scan en 1 minute en intérieur et 6 minutes en extérieur en fonction du réglage et de la prise de photos pour coloriser les points. La taille, le poids, l’autonomie de la batterie et la facilité de mise en œuvre sont aussi des éléments de choix pour faciliter les relevés des pièces intérieures nécessitant le déplacement et le repositionnement du scanner. Nous avons trois gammes qui sont définies suivant la portée de l’appareil, courte portée jusqu’à 70 m, moyenne portée jusqu’à 150 m, et longue portée jusqu’à 350 m, pour effectuer le relevé 3D de grands bâtiments, d’excavations ou d’ouvrages difficiles d’accès en faisant moins de numérisations et sans quitter le sol », détaille Christophe Césari, FARO Account Manager Construction BIM/CIM.

Un appareil photo couleurs intégré est également un plus et permet la superposition des photos et des données numérisées. Le traitement des données est ensuite le nerf de la guerre : les nuages de points doivent pouvoir être traités facilement, regroupés, vérifiés, pour être ensuite transformés dans les formats standard IFC ou propriétaires des éditeurs de maquette numérique, poursuit l’expert. Une suite logiciel est disponible également pour effectuer la mise en forme, le traitement des données et l’affectation par familles des composants de la maquette.

Un scanner en opération de relevé de façade (source Faro)

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