Rachid Khadir, président du Syndicat ACR et de l’Alliance BACS : « L’objectif de l’Alliance BACS est de faire monter en compétences l’ensemble de la filière. »

Rachid Khadir, président du Syndicat ACR et de l’Alliance BACS.

Adossée au Syndicat ACR, l’Alliance BACS a pour objectif de favoriser le déploiement des technologies BACS pour la performance énergétique dans le respect des règles de l’art. Dans la prolongation du décret BACS, elle vise à regrouper les parties prenantes de la gestion technique du bâtiment pour faire émerger une sémantique commune. Rachid Khadir, président de l’Alliance BACS, revient sur les raisons d’être de l’organisation et dévoile la dynamique actuelle pour faire de cette alliance un acteur de référence de la mise en œuvre des dispositions réglementaires (décret tertiaire, décret BACS, décret régulation automatique par pièce).

Pouvez-vous nous présenter l’Alliance BACS et ses objectifs?
Rachid Khadir – À travers cette organisation, nous visons à favoriser le déploiement des technologies de gestion du bâtiment en respectant les règles de l’art. Nous devons réunir tous les protagonistes concernés par la mise en œuvre à grande échelle des BACS, qu’il s’agisse des bureaux d’études, clients finaux, intégrateurs, mandataires CEE, bureaux d’inspection ou acteurs de la maintenance, en créant des référentiels communs. L’objectif de l’Alliance BACS est de faire monter en compétences l’ensemble de la filière, au travers d’un accompagnement, de formations et d’outils. Nous souhaitons proposer à nos adhérents des références sur lesquelles ils peuvent s’appuyer, du transfert de compétences au travers de formations et d’informations et de les rendre autonomes sur ces sujets, grâce à la mise à disposition d’outils développés par les industriels. Nous sommes en train de monter des groupes de travail sur des sujets spécifiques, décidés par nos adhérents. Il y a aujourd’hui une vraie demande de l’ensemble du marché pour créer une sémantique commune au sujet des BACS, nécessaire pour mener à bien ce déploiement inédit et éviter à tout prix les contre-références.

Quelle est la dynamique de l’Alliance un an après sa création?
R. K. –
Nous sommes encore aux débuts, mais nous savons que nous répondons à un besoin réel. Aujourd’hui, il serait intéressant de certifier la boucle énergétique. Pour s’assurer que l’ensemble du système énergétique est performant, il faut des produits conformes, ce qui est aujourd’hui le cas, des systèmes, c’est-à-dire la somme des produits installés, qui soient certifiés, ce qui est moins évident, et il faut également que l’ingénierie soit certifiée, ce qui est très complexe. Il faut que les produits, les systèmes et l’ingénierie permettent d’atteindre les objectifs fixés. La certification des installations est très complexe, mais c’est un moyen de respecter les règles de l’art. Aujourd’hui, l’Alliance BACS est composée d’une vingtaine d’adhérents, parmi lesquels des industriels, des mandataires CEE, des intégrateurs, des bureaux d’études et des organismes d’inspection. L’intérêt est que l’échange d’informations est bidirectionnel, car les adhérents nous font comprendre leurs problématiques propres. Cela nous aide à sortir de notre vision industrielle pure et à trouver ensemble des solutions adaptées. Nous cherchons à créer une interprétation commune des normes et décrets pour faire émerger un langage commun sur ces sujets.

Comment va évoluer l’Alliance BACS et quels sont vos principaux chantiers pour les années à venir?
R. K. –
Nous sommes toujours dans une dynamique d’augmentation en nombre et en diversité d’adhérents. L’objectif est encore une fois de s’assurer que les règles de l’art soient communes et respectées. Nous allons également voir arriver de nouveaux sujets, parmi lesquels le confort d’été, l’équilibrage hydraulique et aéraulique, l’inspection, mise en lumière par le décret BACS, ou les protocoles de communication, qui doivent être standards ouverts. Nous sommes aujourd’hui dans un goulet d’étranglement et il est essentiel de démultiplier l’action avec les mêmes moyens humains qu’il y a dix ans.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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